Firefighting Simulator: Ignite. Quand Weltenbauer troque les grues pour les lances à incendie

Une simulation brûlante de réalisme

Connu pour sa série Construction Simulator, le studio allemand Weltenbauer surprend en s’attaquant à un tout autre univers : celui des pompiers. Avec Firefighting Simulator: Ignite, disponible sur PC, PlayStation 5 et Xbox Series X|S, l’équipe quitte les chantiers pour plonger les joueurs au cœur des interventions d’urgence. Un pari audacieux, qui reprend certains codes déjà vus dans d’autres titres du genre, tout en y ajoutant sa patte technique et visuelle.

Un gameplay immersif et coopératif

Dans Firefighting Simulator: Ignite, vous incarnez un pompier professionnel chargé de gérer des incendies variés, sauver des civils et sécuriser les lieux. Le jeu propose une campagne solo ainsi qu’un mode multijoueur coopératif jusqu’à 4 joueurs. Vous pouvez conduire votre propre camion de pompiers, équipé de matériel sous licence officielle comme les véhicules Rosenbauer, ou vous téléporter directement sur les lieux pour gagner du temps. Chaque mission est une nouvelle occasion de tester vos réflexes, votre stratégie et votre esprit d’équipe.

Des missions structurées… mais prévisibles

Dès les premières minutes, les habitués de jeux de pompiers reconnaîtront une structure de gameplay familière. Chaque intervention commence par la sélection d’une mission, suivie du trajet vers le lieu de l’incendie, que l’on peut effectuer en conduisant un camion ou en se téléportant directement sur place. Une fois sur les lieux, il faut analyser la situation, éteindre les flammes, sauver les civils et sécuriser la zone avant de retourner à la caserne. Cette boucle de jeu, volontairement simple et accessible, séduit les nouveaux venus par sa clarté et sa prise en main rapide. Les joueurs plus expérimentés, en revanche, notent que la structure reste proche de ce qui existe déjà dans le genre, ce qui peut donner une impression de répétition à long terme.

Des améliorations techniques qui font la différence

Là où Ignite se distingue, c’est dans ses améliorations techniques et visuelles. Le passage à l’Unreal Engine 5 apporte un réalisme saisissant aux flammes, à la fumée et aux effets de chaleur. La propagation du feu est plus crédible, les effondrements ajoutent une tension palpable et les environnements bénéficient d’un niveau de détail supérieur, qu’il s’agisse d’appartements, de commerces ou de zones industrielles. Le mode multijoueur, désormais optimisé et compatible crossplay, permet à quatre joueurs de coopérer quelle que soit leur plateforme.

Une caserne visuellement vivante mais figée dans l’action

La caserne impressionne par son réalisme impeccablement modélisés, équipements détaillés, ambiance sonore crédible et donne l’illusion d’un lieu vivant, pourtant elle reste sous-exploitée dans le gameplay. Ce contraste entre décor vibrant et expérience statique crée un manque perceptible, surtout dans un jeu qui revendique le réalisme et la coopération. Avec davantage d’interactions, d’événements imprévus et de préparation opérationnelle, la caserne pourrait devenir le cœur battant de l’expérience, plutôt qu’un simple point de passage avant la prochaine mission.

DLC du chien de caserne: 4,99 € pour un ajout purement cosmétique

Vendu 4,99 €, le DLC du chien n’apporte pratiquement rien au gameplay: quelques interactions anecdotiques sans conséquence, aucun bonus, aucune mécanique liée aux missions ou à la coopération. Il se limite à l’ajout d’une mascotte, ce qui en fait un contenu essentiellement esthétique. À ce tarif, il tient davantage du petit add-on « vitrine » que d’une réelle plus-value pour l’expérience de jeu.

Roadmap du Year 1 Season Pass

Le Year 1 Season Pass de Firefighting Simulator: Ignite étale son contenu de 2025 à 2026, avec un casque Rosenbauer et des missions supplémentaires dès fin 2025, puis des packs cosmétiques, de skins et de véhicules inédits en 2026, avant un Expansion Pack et de nouvelles missions au troisième trimestre 2026.
Si la feuille de route est riche et promet de belles nouveautés, on peut se demander si une partie de ce contenu n’aurait pas dû être intégrée dès la sortie pour mieux démarquer le jeu de ses concurrents. Miser sur un Season Pass peut être un pari risqué : il attire les fans fidèles, mais peut aussi frustrer ceux qui attendaient une expérience complète dès le lancement.

Un virage stratégique assumé

Firefighting Simulator: Ignite réussit son pari d’immersion visuelle et de coopération accessible, avec des incendies crédibles, une technique solide et un multijoueur fluide qui fait briller les interventions à plusieurs. La formule reste toutefois familière et parfois trop sage, avec une boucle de missions répétitive et une caserne qui impressionne à l’œil sans exister vraiment dans le gameplay. Les contenus additionnels, comme le DLC du chien vendu 4,99 €, relèvent davantage du cosmétique que d’une réelle valeur ludique, tandis que la roadmap promet des ajouts capables, si l’ambition est au rendez-vous, d’apporter enfin de la variété et du liant.

L’opinion des joueurs sur Steam

✅ Ce que les joueurs aiment:

• Le réalisme des interventions : propagation du feu, fumée qui réduit la visibilité, besoin de choisir le bon outil (eau, mousse, extincteur).
• L’immersion sonore et visuelle : sirènes, bruits des flammes, ambiance tendue des interventions.
• La variété des missions : incendies domestiques, accidents routiers, entrepôts industriels, immeubles.
• Le système de progression : véhicules, équipements et outils à débloquer au fil de la carrière.
• Le mode multijoueur coopératif : les interventions avec d’autres joueurs rendent le jeu plus vivant et plus stratégique.
• La difficulté ajustable : du mode plus accessible pour les nouveaux joueurs à des réglages plus exigeants pour les amateurs de simulation pure.
• Le niveau de détail dans les environnements et bâtiments à explorer.
• Les améliorations claires par rapport aux précédents jeux de pompiers : plus complet, plus immersif, plus travaillé.

❌ Ce que les joueurs aiment moins

• L’IA des coéquipiers souvent jugée inutile ou incohérente (reste bloquée, n’éteint pas correctement les flammes, agit lentement).
• Des problèmes d’optimisation : textures qui chargent tardivement, baisses de FPS, bugs graphiques.
• Certaines missions qui deviennent répétitives après plusieurs heures de jeu.
• La personnalisation limitée des personnages et uniformes (tenues, casques, couleurs).
• Un contenu encore restreint en termes de véhicules et de scénarios d’intervention.
• Des interactions manquantes pour plus de réalisme (gestion des tuyaux, animations plus poussées, échelles, etc.).
• La gestion parfois frustrante des victimes : bugs de positionnement ou comportements étranges.
• Un rapport qualité/prix discuté : certains estiment que le jeu aurait gagné à sortir en accès anticipé vu l’état actuel.
• Des effets sonores perfectibles (sirènes, mousse, bruit des lances à incendie parfois trop répétitifs).
• Manque de mise à jour de contenu régulier (souhait exprimé par plusieurs joueurs pour garder l’intérêt sur la durée).