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Test complet : je passe d’une RTX 4070 Super à une RTX 5070 Ti – Est-ce que ça vaut vraiment le coup ?

La RTX 5070 Ti est l’une des nouvelles venues dans la gamme RTX 50 de NVIDIA. Positionnée juste au-dessus de la 4070 Super, elle suscite un intérêt particulier chez les créateurs de contenu, les professionnels de la 3D ou de la vidéo, mais aussi chez les gamers exigeants. Est-ce que le gain en performances, en confort d’utilisation et en fonctionnalités justifie la mise à niveau ? Voici un test complet, appuyé par des analyses techniques et des retours concrets sur les usages professionnels.

Caractéristiques techniques de la RTX 5070 Ti

Basée sur l’architecture Blackwell (successeur d’Ada Lovelace), la RTX 5070 Ti marque une évolution dans plusieurs domaines clés. Elle repose sur un GPU gravé en 4 nm et affiche un TDP de 300 W, nécessitant un refroidissement plus soigné, mais rien d’excessif pour une configuration récente.

Elle embarque 16 Go de mémoire GDDR7, contre 12 Go de GDDR6X pour la 4070 Super. Cette nouvelle génération de mémoire permet à la fois d’augmenter la capacité utile et la bande passante, un atout de taille pour les applications professionnelles gourmandes en textures et en caches complexes.

Côté compatibilité, la carte prend en charge toutes les dernières technologies NVIDIA :

  • DLSS 4 avec Multi-Frame Generation

  • Ray Tracing de 4e génération

  • NVIDIA Broadcast pour les streamers

  • NVIDIA Reflex pour les joueurs compétitifs

  • Et bien sûr les drivers Studio pour les logiciels pro

Un autre point notable : l’introduction du support du FP4 (floating point 4 bits), un nouveau format de calcul ultra-compressé qui ouvre des perspectives intéressantes, notamment pour les workflows IA.

Comparatif technique : RTX 5070 Ti vs RTX 4070 Super

Caractéristique RTX 5070 Ti RTX 4070 Super
Architecture GPU Blackwell (5e gen) Ada Lovelace (4e gen)
CUDA Cores 8960 7168
Cœurs Shading 43,9 37,9
Cœurs Tensor 1406 AI TOPS (5e gen) 566 AI TOPS (4e gen)
Cœurs RT 133 TFLOPS (4e gen) 67 TFLOPS (3e gen)
Fréquence de base 2,30 GHz 1,98 GHz
Fréquence Boost 2,45 GHz 2,48 GHz
Mémoire vidéo 16 Go GDDR7 12 Go GDDR6X
Bande passante mémoire 896 Go/s 504 Go/s
Bus mémoire 256 bits 192 bits
TBP (puissance totale) 300 W 220 W
Alimentation recommandée 750 W 650 W

Le FP4 : gadget ou future révolution créative ?

Le FP4 permet d’effectuer des calculs IA en réduisant drastiquement l’usage mémoire et la consommation énergétique. Il est pensé pour les modèles de diffusion, la génération d’assets ou le traitement d’images intelligents.

Et mon quotidien sur 3ds Max ?

À l’heure actuelle, les moteurs comme Arnold ou V-Ray n’exploitent pas le FP4. Les simulations physiques, le rendu ray tracing ou les outils de sculpt reposent toujours sur le FP32 voire FP64. Aucun changement immédiat donc, mais la RTX 5070 Ti fait figure de Futur Proof.

Mais à l’avenir, on peut s’attendre à :

  • Des outils IA intégrés (denoising, rigging automatique, génération de mesh) pourraient profiter du FP4.

  • Les plugins connectés à NVIDIA Omniverse exploitent déjà ces formats pour certaines tâches secondaires (réduction de mesh, animation faciale IA).

En clair, ce n’est pas un argument immédiat pour acheter, mais un investissement d’avenir qui pourrait devenir intéressant à mesure que les logiciels s’adaptent.

DLSS 4 : quand l’IA génère 15 pixels sur 16

Avec l’arrivée de DLSS 4, NVIDIA franchit une nouvelle étape dans le rendu assisté par intelligence artificielle. Grâce à la combinaison de la Super Résolution, de la Ray Reconstruction et de la Multi-Frame Generation, jusqu’à 15 pixels sur 16 affichés à l’écran peuvent désormais être générés par l’IA.

Cette prouesse est rendue possible par les Tensor Cores de cinquième génération et l’Optical Flow Accelerator de l’architecture Blackwell. Le résultat : une qualité d’image exceptionnelle, des performances démultipliées et une fluidité accrue, même dans les scènes les plus complexes.

Performances en jeux vidéo : des gains notables mais pas révolutionnaires

Même si cette carte s’adresse en priorité aux créatifs, un petit détour par les jeux vidéo s’impose. Voici quelques résultats typiques constatés dans les benchmarks actuels :

Jeu 4070 Super (1440p) 5070 Ti (1440p) Gain
Cyberpunk 2077 (RT Ultra + DLSS) 63 FPS 73 FPS +15 %
Alan Wake 2 58 FPS 68 FPS +17 %
Baldur’s Gate 3 122 FPS 135 FPS +11 %
Forza Horizon 5 (Ultra 4K) 86 FPS 97 FPS +12 %

En résumé : la 5070 Ti permet d’aborder la 4K plus sereinement, ou de jouer en 1440p avec des options poussées, y compris le ray tracing. Mais si tu es déjà satisfait de ta 4070 Super en jeu, ce n’est pas un argument déterminant pour upgrader.

En création 3D, vidéo, et motion design : un vrai bond en avant

C’est ici que la 5070 Ti montre tout son intérêt. Les gains sont bien plus visibles qu’en jeu, surtout sur des projets complexes ou haute résolution.

After Effects

  • Amélioration moyenne de 18 % sur les rendus GPU-intensifs.

  • Moins de ralentissements sur des compositions lourdes (multi-couches, effets dynamiques).

Premiere Pro

  • L’export H.264/H.265 gagne entre 10 et 14 % selon les codecs.

  • Les formats ProRes ou DNxHR sont mieux gérés grâce aux 16 Go de VRAM, évitant les ralentissements en multicam 4K.

  • NVIDIA a également précisé que la RTX 5070 Ti permet la lecture en temps réel de flux vidéo en ProRes 4:2:2 10 bits dans Premiere Pro, même sur des timelines multicam complexes. Cela s’explique par la combinaison d’une VRAM étendue (16 Go), d’un débit mémoire élevé (GDDR7), et de l’accélération IA via FP4 pour le traitement des métadonnées de couleur et la reconnaissance de scènes. Cette capacité à lire sans pré-rendu les formats professionnels offre un énorme gain de temps en post-production.

DaVinci Resolve

  • Lecture en temps réel des timelines 6K RAW plus fluide.

  • Nodes complexes et effets GPU traités 20 à 25 % plus vite.

Blender

  • Rendus Cycles GPU-only : +18 à 20 %.

  • Meilleure fluidité dans le viewport avec des scènes denses.

3ds Max / Maya / Houdini

  • Simulations et baking plus fluides grâce à la bande passante mémoire.

  • Moins de crashs ou d’artefacts liés au manque de mémoire GPU.

Logiciels compatibles et drivers Studio : un vrai atout pro

La 5070 Ti bénéficie du support complet de la suite NVIDIA Studio. Les drivers sont optimisés pour la stabilité et la performance dans les outils suivants :

  • Adobe CC (Photoshop, Premiere, After Effects)

  • DaVinci Resolve

  • Blender

  • Unreal Engine 5

  • 3ds Max, Maya, Houdini, Substance

Les gains ne sont pas qu’en vitesse : on note aussi une meilleure fluidité globale, moins de freezes, et une gestion plus efficace de la mémoire, même sur des projets longs ou complexes.

Verdict : est-ce que ça vaut le coup ?

Pour le joueur :

Si tu es déjà sur une 4070 Super et que tu joues principalement en 1440p, la 5070 Ti n’est pas indispensable. Les gains sont réels mais pas transformateurs. En revanche, si tu veux aborder la 4K sans compromis, elle offre un bon rapport performances/prix.

Pour le professionnel de la création :

C’est ici que la 5070 Ti devient vraiment intéressante. Grâce à ses 16 Go de VRAM, sa GDDR7 et sa compatibilité Studio, elle permet de travailler plus vite, plus confortablement et avec plus de stabilité.

Elle ne vise pas le marché ultra-haut de gamme (comme les RTX 6000 Ada), mais pour un freelance, un studio indépendant ou un créateur régulier, c’est une carte taillée pour durer plusieurs années.

Pour conclure, on peut dire que la RTX 5070 Ti est un excellent upgrade pour les pros, un luxe mesuré pour les gamers, et un investissement judicieux si ton quotidien implique du montage, de la 3D, ou du travail sur des projets visuellement lourds.

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