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Test de l’Erazer Beast 16 X1 Ultimate (RTX 5090) : La bête s’améliore encore

Sous sa marque gaming Erazer, le constructeur allemand Medion (filiale du groupe Lenovo) poursuit sa montée en puissance avec le Beast 16 X1 Ultimate. Et dans cette version équipée d’une GeForce RTX 5090, il compte bien s’attaquer frontalement aux ténors du segment haut de gamme comme ASUS, MSI, Alienware ou Razer, en promettant la puissance brute sans concession à un tarif (encore) contenu.

Fiche technique de la version testée

Élément Spécifications
Modèle Erazer Beast 16 X1 Ultimate (RTX 5090)
Processeur Intel Core Ultra 9 275HX (24 cœurs, jusqu’à 5,4 GHz)
Carte graphique Nvidia GeForce RTX 5090 Laptop GPU
Mémoire vive 32 Go DDR5 5600 MHz
Stockage SSD PCIe Gen 5 – 2 To
Écran 16″ Mini LED 2560 × 1600 px – 300 Hz – anti-reflet
Connectique HDMI 2.1, Thunderbolt 4, 2× USB-A 3.2 Gen 2, USB-C, Ethernet 2.5 G, SD plein format
Poids 2,8 kg
Batterie 99 Wh – chargeur 420 W
Système Windows 11 Home

Design : sobriété assumée et construction plus mature

Les PC Erazer ont souvent eu ce petit côté « machine brute » avec pour mots d’ordre « un design fonctionnel avant tout ». Le Beast 16 X1 Ultimate poursuit dans cette veine, mais avec une finition bien plus sérieuse, notamment sur le choix des matériaux, avec beaucoup plus d’alu et moins de plastique.
Son châssis entièrement en métal inspire la confiance : les surfaces sont rigides, les tranches nettes, mais jamais agressives. On sent que Medion a atteint un vrai palier de maturité dans la conception.

Visuellement, la machine joue la carte de la sobriété… jusqu’à ce que la bande LED frontale s’allume. Elle apporte une touche gaming évidente, même si son éclairage segmenté manque un peu de diffusion face à certains concurrents plus premium.
Côté format, l’engin reste dans la moyenne haute du secteur : 3 cm d’épaisseur, 2,8 kg sur la balance, On est loin du Razer Blade 16, le portable très haut de gamme testé ici même il y a 2 ans, qui restait transportable en voyage dans un sac à dos, sans avoir un bon ostéo sous le coude. Le Beast 16 X1 Ultimate peut être déplacé, mais n’espérez pas l’emmener partout avec vous : dans un sac à dos, il est bien trop présent.

Clavier et pavé tactile : fonctionnels mais sans éclat

Le clavier adopte une disposition chiclet classique. La course des touches est correcte, la frappe est souple et ne demande pas d’effort. Les adeptes de gros claviers mécaniques regretteront sans doute le manque de fermeté.

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Le pavé tactile est fluide et précis, légèrement décalé sur la gauche, pour laisser la place aux flèches directionnelles de grande taille. Il n’est pas immense, et de toute façon en usage gaming, il ne sera que peu exploiter. C’est sur genre d’accessoire qu’Erazer semble faire ses économies. Il est bien sûr compatible avec les gestes multipoints de Windows 11.

Connectique : un vrai poste de combat

C’est l’un des points forts de la machine ! Erazer ne rogne pas sur la connectivité :

  • À gauche : Ethernet 2.5 G, USB-C 3.2 Gen 2, USB-A 3.2 Gen 2, combo jack 3,5 mm
  • À droite : lecteur SD plein format (les photographes vous remercient), deux ports USB-A 3.2 Gen 2
  • À l’arrière : HDMI 2.1, mini DisplayPort 2.1a, Thunderbolt 4, et le fameux port de watercooling externe (vendu séparément, dommage, je n’ai pas pu le tester)

Bref, rien ne manque. Les joueurs multi-écrans, les streamers et les créateurs y trouveront tout ce dont ils ont besoin sans recourir à un dock.

Webcam et audio

La webcam 1080p compatible Windows Hello livre une image tout juste correcte pour la visioconférence, et…. ça n’ira pas plus loin. Les hautes lumières sont vite brûlées et les ombres un peu bouchées, avec un bruit qui devient vite présent. Rien d’inhabituel pour un portable gamer.

Erazer beast 16 X1 review camera

Côté audio, Erazer fournit encore le minimum syndical. Le son manque de présence et d’espace, mais reste néanmoins équilibré dans les graves et aigus. Les haut-parleurs sont placés sous le châssis, une position peu idéal. Quoi qu’il en soit, la ventilation vient jouer les troubles fêtes lors de session de jeu, comme sur la majeure partie des PC portable à vocation gaming.

Écran : un Mini LED précis

La dalle Mini LED de 16 pouces (2560×1600, 300 Hz, antireflet) offre une excellente lisibilité et une fluidité exemplaire. L’effet « wahou » est là au premier lancement dès lors que le curseur bouge. Il est annoncé par le constructeur comme couvrant 100% de l’espace couleur DCI-P3, ce que je n’ai pu vérifier. N’étant pas fan du rendu HDR, j’ai préféré faire mes tests en SDR, où l’écran délivre un rendu naturel qui convient aussi bien pour le jeu ou la création.

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Logiciel : toujours le talon d’Achille

C’est sans doute le seul point où Erazer reste en retrait par rapport à la concurrence. Le logiciel de gestion maison, Control Center, qui pilotee la ventilation, les profils de performance et l’éclairage, manque cruellement d’ergonomie et de possibilité. Ajoutez à cela la présence d’un McAfee préinstallé (qu’il faudra désinstaller sans regret), et vous comprendrez pourquoi on aurait aimé un écosystème plus cohérent. Rien de dramatique, mais quand on voit ce que proposent MSI Center ou Armoury Crate, Erazer a encore du chemin à faire.

Performances : la RTX 5090 libérée

Sous le capot, on retrouve un duo haut de gamme : Intel Core Ultra 9 275HX et NVIDIA GeForce RTX 5090 Laptop GPU à 175 W (150+25) de TGP. Le CPU, doté de 24 cœurs (8 P + 16 E), est un monstre d’efficacité, capable de turbiner jusqu’à 5,4 GHz. Il est épaulé par 32 Go de DDR5-5600 et un SSD PCIe Gen 5 de 2 To, lui aussi dans le haut du panier.

En benchmarks synthétiques, les scores explosent :

  • Cinebench 2024 : près de 1950 points en multi-core et 122 en single !
  • 3DMark Time Spy dépasse les 21.500 points, une nette progression par rapport à la RTX 5080 mobile et équivalent à une 5070 Desktop.
  • Le SSD Phison en PCIe Gen 5 titille les 10 Go/s en lecture séquentielle.

En jeu

En définition native (1600p), la RTX 5090 impressionne avec 148 fps sur Blackmyth Wukong avec les réglages en « Cinématique » et 182 fps sur Cyberpunk 2077 en réglage Max + Pathtracing. On remercie la génération d’images, d’une incroyable efficacité, des GPU NVIDIA, qui se payent le luxe de maitriser leur consommation grâce à cette technologie.

En pratique, on obtient les performances d’une RTX 5070 de bureau dans un format transportable. Le DLSS 4 et le Frame Generation font des merveilles, et la 5090 s’impose comme la carte mobile la plus performante du moment.

Création et rendu

En productivité (Blender, 3DSMAX, Premiere Pro…), la machine pulvérise les scores de la génération précédente. La RTX 5090 réduit encore plus les temps de rendu, et le CPU Intel se place dans la même cour qu’une station fixe très haut de gamme.

La soufflerie (ou pas…)

Forcément, avec une telle débauche de puissance, il faut dissiper.
Le Beast 16 X1 Ultimate fait le job, mais pas discrètement : les ventilateurs se font entendre, mais je m’attendais à bien pire. L’épaisseur du PC permet une bonne circulation d’air et le souffle, bien que présent, reste supportable. On préfèrera toutefois mettre un casque sur les oreilles pour jouer. La température est maitrisée : environ 90°C max pour le GPU et 82 pour le CPU. Une belle performance que l’on doit aussi à la coque métal, qui dissipe une bonne partie de la chaleur, et par conséquent, qui chauffe.

Le logiciel Control Center permet de travailler en bureautique en mode silencieux, mais on sent que la chaleur ne demande qu’à s’évacuer.

A noter qu’Erazer propose en option un refroidissement liquide (les ports entrée/sortie sont présents à l’arrière de la machine). Des tests effectués par nos confrères sur la précédente génération (notamment RTX 4090) montraient l’intérêt sur de longues sessions de jeu où le GPU pouvait exprimer tout son potentiel en conservant des fréquences de fonctionnement élevées, et tout ça dans le silence.

Autonomie

La batterie de 99 Wh, limite légale pour le transport aérien, ne fait pas de miracle. En navigation web ou bureautique, j’ai pu jongler entre les onglets durant 2 bonnes heures. Comptez 3 si vous regardez une serie avec une faible luminosité et sans trop toucher au clavier… Mais pas vraiment plus.

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Le chargeur peut délivrer 420 W, mais, même sur un jeu gourmand, je n’ai pas dépassé les 300 W à la prise. Correct pour ce niveau de performance, mais sans plus si je compare avec le PC fixe et son Intel Core Ultra 7 et sa Geforce 5070 Ti qui font sensiblement le même score avec de meilleures performances.

Prix et concurrence

Proposée à 4.200 €, cette version RTX 5090 place Erazer face aux ROG Strix Scar 18, Alienware X16, ou Razer Blade 16… mais à un tarif inférieur (en moyenne 1.500 € à configuration équivalente).
Un positionnement agressif, fidèle à la philosophie du constructeur : offrir la même puissance, pour moins cher.

Verdict : la montée en gamme confirmée

Avec cette déclinaison équipée de la RTX 5090, l’Erazer Beast 16 X1 Ultimate confirme la métamorphose de la marque. Le design s’affine, la finition progresse, les performances explosent.
Puissance, connectique, refroidissement et rapport qualité-prix : voilà les quatre piliers qui font de ce Beast 16 une vraie alternative aux mastodontes du secteur.
Un PC qui porte bien son nom, et qui, dans cette version RTX 5090, mérite clairement son suffixe Ultimate.

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